Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............Je ne sais pas chanter, alors j'écris ! Pas sûr que ce soit mieux.... Vous trouverez ici de tout et de rien, des articles qui vous surprendront, vous intéresseront, peut-être même vous découvrirez des choses que vous ignoriez, et puis d'autres sans aucun intérêt. Il y en a pour tous les goûts, même les plus mauvais...BONNE LECTURE..............

jeudi 22 septembre 2011

Faut-il sauver la Grèce ?


Pas une journée sans qu'on nous parle de la Grèce.
Pour la plupart d'entre nous, moi le premier, ces commentaires sont un brouet indigeste et incompréhensible, puisqu'après nous avoir affirmé cet été que le problème était réglé, on nous dit maintenant que la Grèce est en faillite et qu'elle ne paiera jamais ses dettes et qu'elle va tous nous faire couler.
Cap2blog a mené l'enquête et va essayer de vous expliquer simplement la situation.

Il faut se souvenir que la Grèce, un des pays les plus pauvres d'Europe, était une monarchie (soutenue comme beaucoup par les Etats-Unis) à laquelle le "coup d'état des colonels" mis fin en 1967. Le pays n'y gagna pas vraiment au change, les putschistes instaurant un régime dictatorial basé sur l'élimination de toute forme d'opposition et de contestation (essentiellement de gauche, thème du très beau film de Costa-Gavras : Z).
En 1974, une organisation fasciste, soutenue par le régime des colonels tenta d'instaurer une dictature semblable sur l’île de Chypre. L'intervention militaire de la Turquie mis fin à cette tentative, provoqua la partition de l’île et surtout précipita la chute du régime militaire. Les civils reprirent le pouvoir et Constantin Caramanlis redevient 1er ministre.
Aujourd'hui, la Grèce est une république parlementaire dont le premier ministre est Georges Papandréou (fils d'Andréas, ancien premier ministre (1981-1989 puis 1993-1996) et petit fils de Georges, également ancien premier ministre (1963 puis 1964-1965).On aime le pouvoir chez les Papandréou...

Quel est le problème Grec ?
Ce pays est enseveli sous une dette publique abyssale avoisinant actuellement 150% de son PIB, soit 350 milliards d’euros. (la France est à 78% "seulement").
en les gouvernements conservateurs qui se sont succédé ont laissé courir les déficits.
Comment en est-on arrivé là ?
Les raisons sont évidemment multiples mais essentiellement politiques .
La Grèce a toujours été fortement endettée, les gouvernements conservateurs n'ont jamais lutté contre un déficit structurel chronique. Ils ont favorisé (encouragé ?) ces déficits notamment en ne luttant pas contre une économie souterraine très importante – estimée à 20% du PIB – notamment dans les services à domicile et dans le tourisme, sans parler des scandales autour de l’Église grecque et de son patrimoine immobilier la plaçant parmi les plus grosses fortunes du pays. Ce qui prive les caisses publiques d’importantes sources d’argent. Mais surtout, c’est l’évasion fiscale qui fait perdre jusqu’à 30 milliards d’euros à l’Etat chaque année. Autant d'argent qui échappe à l'impôt. La fraude fiscale est un sport national en Grèce, largement favorisé par la corruption qui règne au sein du fisc grec, comme dans le reste de l’appareil d’Etat.
A cette corruption rampante, s'ajoute des statistiques économiques frauduleuses. En 2000, afin de rejoindre la zone euro, la Grèce fournit de fausses statistiques, en modifiant ses comptes publics, divisant par deux le chiffre de son déficit public. Un mensonge que reconnaît le gouvernement en 2004, sans être particulièrement inquiété. Pire, La Grèce aurait été aidée dans la falsification de ses données par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, qui en retour aurait touché près de 300 millions de dollars de commissions, selon l’article du New York Times ayant révélé l’affaire. En 2009, rebelote : le nouveau gouvernement socialiste reconnaît que le déficit ne sera pas de 6 % du PIB, mais 13 %. En réalité, ce sera 15,4 %.
Peut-on faut-il sauver la Grèce ?
On oublie un peu vite que la Grèce est un tout petit pays : 11 millions d'habitants (dont 4 à Athènes). A comparer à la région parisienne qui approche les 12 millions... La diaspora grecque est considérable par rapport à la population du pays, puisqu'estimée à 6.5 millions de personnes sur les 5 continents (dont 3/4 millions aux USA).
Le pays représente peu dans l'économie Européenne, "moins de 3 % du PIB de l'UE", selon Jean-Claude Trichet.
Alors, pourquoi s'affoler ? Tout simplement parce qu'une faillite de la Grèce équivaudrait à une cessation de paiement de sa dette. Or, 40% de la dette grecque est détenue par des banques françaises et allemandes. 
Et là, nous sommes au coeur du problème.
Alors, parlons clairs : il ne s'agit pas de sauver la Grèce (et accessoirement ses habitants) mais de sauver les comptes d'exploitations des banques engagées et donc les dividendes des actionnaires. Et on arrive à la situation suivante : pour "aider" la Grèce à payer ses échéances et lui prêter les milliards d'euros qu'elle n'a pas, notre pays  va devoir emprunter. Mais bien que cet emprunt s'ajoute à une dette française déjà trop élevée, cette opération sera bénéfique, puisqu'elle va emprunter à environ 3% et prêter à 5% à la Grèce. La différence devrait rapporter 150 millions d'euros à l'Etat français.
Au risque de passer pour le dernier des abrutis béotiens aux yeux de certains éminents économistes, puis-je m'interroger sur l'efficacité de créer de nouvelles dettes pour rembourser les anciennes et sur l'opportunité de gagner de l'argent sur le dos de la Grèce !
Pourquoi la France, "solidaire du peuple grec, de sa souffrance, de son courage à accepter des décisions difficiles, etc. etc.," dixit notre Tyran Bien-Aimé, pourquoi décide-t-elle de faire cette juteuse culbute sur le dos des Grecs ?
Oui, des Grecs, car enfin, je pose une question d'importance. Face à cette crise, on parle toujours de "la Grèce" comme d'un être, d'une entité à part entière : la dette de la Grèce, la faillite de la Grèce, etc...Mais, t'es qui toi ? On n'évoque jamais les escrocs qui l'ont mené à cette situation. Qui sont-ils ? Ou sont-ils ? Que font-ils aujourd'hui ? Je vous fiche mon billet qu'ils sont toujours là, bien en place, vautrés dans leur opulence. Mieux, probable qu'ils participent à la mise en place des mesures d'austérité imposées à la une population qui n'en peut mais.
Si la question n'est pas "faut-il sauver la Grèce ?", mais "faut-il sauver les Grecs ?", la réponse est bien évidemment OUI.
Les Grecs sont d'abord victimes de l'irresponsabilité et des mensonges éhontés de leurs dirigeants.
Souvenons-nous en ! Il y a quelques jours, Baroin, sinistre des finances et valet de Sa grandeur affirmait qu'il n'y avait aucune inquiétude à avoir pour les banques françaises. Ce matin, le Financial Times rapporte que la BNP serait en discussion avec l'émirat du Qatar pour une prise de participation, information bien évidemment "formellement" immédiatement démenti Baudouin Prot le patron de la banque.
Qui nous ment ?
En vérité je vous le dis : TOUS !

Malgré tout ça, portez-vous bien.


Le problème Grec n'est pas une découverte. Lisez ci-dessous ce qu'écrivait Olivier Todd dans le Nouvel Obs le 5 août 1974 :